Sri Lanka, 2025

C’est un voyage magnifique qui nous amène au Sri Lanka en ce début mai 2025. Pas moins de 6 000 km pour découvrir ce pays, sa culture, son architecture et… ses pierres, bien évidemment.

Notre périple commence par de 27 heures de voyage sans dormir, portés par l’excitation d’explorer cette nouvelle destination.

Le point de départ : la belle ville de Galle, qui nous plonge dans une époque lointaine, avec ses magnifiques maisons coloniales.

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La ville est petite, mais il est agréable de déambuler dans ses ruelles, malgré la chaleur écrasante qui y règne. Tout de blanc vêtues, les maisons abritent des boutiques de souvenirs, des galeries d’art, des restaurants et, bien sûr, des échoppes de pierres précieuses. 

Nous prenons la route tôt le landemain matin en direction de Ratnapura, la capitale des gemmes du Sri Lanka.

En chemin, un arrêt s’impose pour visiter des mines de pierre de lune.

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Le site se trouve dans un petit jardin entouré de palmiers, de manguiers et de canneliers.

La terre y est sableuse. Trois mineurs travaillent dans cette mine, profonde de 10 à 14 mètres. Non loin de là, un petit bassin sert à laver à  l’aide d’une battée en bambou le minerai extrait.

 

 

 

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Après quelques minutes de nettoyage, dans un mouvement d’une belle chorégraphie qui témoigne d’un véritable savoir-faire, les bruts apparaissent, de qualités diverses. Le mineur nous explique les différences entre eux et les gemmes qu’ils trouvent sur place : cristal de roche, grenat, péridot…

 

 

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Non loin de là, un atelier de taille et de bijouterie taille, embellit, transforme et monte les pierres découvertes.

Ratnapura — nous y resterons trois jours, avec au programme la découverte de toute l’industrie de la gemme, de la mine jusqu’à la taille.

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Il y a plusieurs marchés aux pierres dans la ville, répartis à quelques rues d’intervalle. Certains négociants circulent de l’un à l’autre à la recherche d’acheteurs. Des tables équipées de parasols sont disponibles à la location, permettant d’expertiser les pierres présentées.

 

 


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Sur les tables, les marchands expertisent des lots. Une simple boîte en carton les protège des regards indiscrets, et sert aussi à entreposer le matériel de gemmologie.

 

 

Si vous n’avez pas de table, tendez simplement la main : les pierres viendront à vous, affluant des quatre coins pour se poser au creux de votre paume. Cela peut être oppressant, mais l’expérience vaut la peine d’être vécue.

 

 

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Les champs de thé offrent des paysages magnifiques, mais ils cachent aussi des mines — à ciel ouvert ou non.

Dans certaines régions, ca creuse partout : les pelleteuses sont bien actives.

 

 

Par endroits, les maisons s’affaissent et les routes se fissurent — signes que des mines étaient jadis actives.

Après avoir traversé de petits villages et des plantations de thé, nous terminons le trajet à pied pour atteindre cette mine à ciel ouvert, visible ci-dessous. Un jet d’eau à haute pression lave la terre gemmifère ; la boue ainsi créée est ensuite aspirée par une pompe, qui la dirige vers une succession de tamis et de tambours. À l’extrémité du dispositif, de petits tapis récupèrent l’or contenu dans la terre.Img 2179

La vérification des tamis se fait en fin de journée, avec l’espoir de faire fortune. Le responsable de la mine nous montre la dernière trouvaille : deux saphirs Geuda, qui seront chauffés pour améliorer leur couleur et donc le profit.

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Après avoir observé les mineurs à l’œuvre, nous explorons les rejets à la recherche de pierres brutes, mais une averse tropicale nous force à un repli stratégique dans la cahutte des mineurs. La cabane, sommairement construite de bois, de tôle et de bâches, fait office de cuisine, de salle de repos… et de salle de bain.

Nous profitons de ce moment pour discuter avec eux et goûter à l’alcool de palmier fait maison. Une noix de coco passe de main en main. Une forte odeur de vinaigre blanc annonce la couleur du breuvage.

À la faveur d’une accalmie, nous rejoignons la voiture, les chaussettes tirées sur le pantalon pour éviter les sangsues, nombreuses dans ce pays à la nature luxuriante.

Retour à la civilisation, en centre ville, dans un immeuble complètement banal se cache, aux étages supérieurs, un atelier de taille. À l’abri des regards, une petite dizaine de personnes y trient, préforment, taillent et polissent les pierres.

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Après la visite des différents postes de travail, vient le moment le plus attendu : la sélection de quelques souvenirs.

 

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Nous tenions absolument à rencontrer un Heater/ burner, une personne spécialisée dans le chauffage des pierres précieuses.

Notre guide nous présenta une adorable famille, qui nous accueillit les bras grands ouverts : un couple de professeurs de sport, leurs deux filles et leur fils, Bobby.

Bobby, 23 ans, est un jeune homme à la tête bien faite. Il a aménagé une cuisine très spéciale au fond de la maison, à l’abri des regards des passants. Dans un espace attenant, il a lui-même bricolé le matériel nécessaire pour chauffer spinelles et saphirs.

Avec un savant mélange de matériaux de récupération, un circuit de refroidissement, une bonbonne de gaz et d’oxygène, il a construit de ses propres mains un four artisanal.

Je suis impressionné par la complexité, l’ingéniosité, et la dangerosité, de l’installation. Une fuite, et c’est toute la maison qui saute !

La collecte des pierres s’effectue le matin. À partir de 13h, commence la phase de chauffe : les pierres doivent « cuire » pendant 4 à 5 heures à une température de 1 700 °C.

Pour éliminer les résidus de carbone sur les bruts après la cuisson, il utilise du sucre.

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Ses débuts, il les a faits avec ce petit brasero, lui aussi fait maison. Il nous explique qu’il l’utilise encore pour chauffer les spinelles, en se servant d’écorces de noix de coco comme combustible.

Ci-dessous, les pierres qu’il nous a présentées , toutes chauffées.

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