Ratnapura — nous y resterons trois jours, avec au programme la découverte de toute l’industrie de la gemme, de la mine jusqu’à la taille.

Il y a plusieurs marchés aux pierres dans la ville, répartis à quelques rues d’intervalle. Certains négociants circulent de l’un à l’autre à la recherche d’acheteurs. Des tables équipées de parasols sont disponibles à la location, permettant d’expertiser les pierres présentées.

Sur les tables, les marchands expertisent des lots. Une simple boîte en carton les protège des regards indiscrets, et sert aussi à entreposer le matériel de gemmologie.
Si vous n’avez pas de table, tendez simplement la main : les pierres viendront à vous, affluant des quatre coins pour se poser au creux de votre paume. Cela peut être oppressant, mais l’expérience vaut la peine d’être vécue.







Les champs de thé offrent des paysages magnifiques, mais ils cachent aussi des mines — à ciel ouvert ou non.
Dans certaines régions, ca creuse partout : les pelleteuses sont bien actives.
Par endroits, les maisons s’affaissent et les routes se fissurent — signes que des mines étaient jadis actives.
Après avoir traversé de petits villages et des plantations de thé, nous terminons le trajet à pied pour atteindre cette mine à ciel ouvert, visible ci-dessous. Un jet d’eau à haute pression lave la terre gemmifère ; la boue ainsi créée est ensuite aspirée par une pompe, qui la dirige vers une succession de tamis et de tambours. À l’extrémité du dispositif, de petits tapis récupèrent l’or contenu dans la terre.
La vérification des tamis se fait en fin de journée, avec l’espoir de faire fortune. Le responsable de la mine nous montre la dernière trouvaille : deux saphirs Geuda, qui seront chauffés pour améliorer leur couleur et donc le profit.





Après avoir observé les mineurs à l’œuvre, nous explorons les rejets à la recherche de pierres brutes, mais une averse tropicale nous force à un repli stratégique dans la cahutte des mineurs. La cabane, sommairement construite de bois, de tôle et de bâches, fait office de cuisine, de salle de repos… et de salle de bain.
Nous profitons de ce moment pour discuter avec eux et goûter à l’alcool de palmier fait maison. Une noix de coco passe de main en main. Une forte odeur de vinaigre blanc annonce la couleur du breuvage.
À la faveur d’une accalmie, nous rejoignons la voiture, les chaussettes tirées sur le pantalon pour éviter les sangsues, nombreuses dans ce pays à la nature luxuriante.
Retour à la civilisation, en centre ville, dans un immeuble complètement banal se cache, aux étages supérieurs, un atelier de taille. À l’abri des regards, une petite dizaine de personnes y trient, préforment, taillent et polissent les pierres.




Après la visite des différents postes de travail, vient le moment le plus attendu : la sélection de quelques souvenirs.



Ajouter un commentaire