
Après une longue période sans voyage à vocation gemmologique, il est temps de reprendre la poudre d'escampette. Depuis de nombreuses années, je rêve de réaliser ce voyage. Depuis mes premiers cours de gemmologie, j’ai souhaité découvrir le lieu, le pays où tout a commencé : la ruée vers le diamant.
Il y a eu des tentatives, des recherches et des espoirs infructueux. Le Covid est loin, 2024 sera l'année de la concrétisation ! tous les voyants sont au vert, pas d’hésitation donc. Hop, hop, hop, le sac sur le dos, je saute dans les avions. Comme à mon habitude, je lie l’utile à l’agréable.
Après une organisation millimétrée, c'est le moment de se mettre en route pour l'aéroport…
Le premier vol, Paris -> Doha, j'ai la chance de le faire à bord d'un A380. 18h de voyage plus tard, j'arrive de bonne heure à Cape Town. Pas de décalage horaire.
Sur la route menant au centre-ville, les petites maisons en tôle, reliées entre elles par des toiles d'araignée de câbles, forment un township qui côtoie un golf de luxe. Sur les clôtures de démarcation sèchent des vêtements multicolores.
On prend vite conscience que la sécurité est un sujet sérieux : murs d'enceinte, barbelés électrifiés, caméras, gardiens, fenêtres avec barreaux… ici, on ne badine pas avec ça.
Je passe une semaine dans cette belle ville du Cap à visiter les quartiers, le jardin botanique, les plages et à découvrir la faune sauvage grâce à un safari.


La belle ville du Cap, entre terre et mer, offre une multitude d'excursions.
Je recommande particulièrement le tour en hélicoptère qui offre une persepective incroyable sur la ville



L'Afrique recèle de beaux trésors. Plus abordable que les diamants, la tanzanite vous tend les bras.



Un autre beau trésor! la nature !




L'intérêt des guest houses, c'est que ce n'est pas cher, mais elles sont souvent situées dans des quartiers animés. En ce vendredi soir, impossible de fermer l'œil. Les bars et les clubs de la rue sont en pleine effervescence musicale. Ainsi, je ne rate pas mon taxi à 6h pour l'aéroport, direction la ville de Kimberley qui me tend les bras. Un rêve qui se réalise.
Pour me faciliter le week-end, j'ai choisi de loger au plus près du Big Hole. L'enceinte du musée comprend une ville-musée dont certaines maisons ont été converties en hôtels.
La mine de Kimberley est le plus grand trou jamais creusé à la main par l'homme. C'est là qu'a été découvert le premier diamant d'Afrique du Sud, l'Eurêka, que j'ai eu la chance de tenir dans mes mains lors de mon précédent passage.

The Big Hole, le fameux, là où tout a commencé.


Je suis là, devant cette immense cavité remplie d'eau. J'ai du mal à réaliser, je me repasse en tête toute l'histoire de ces milliers d'hommes et de femmes qui ont tenté leur chance ici, dans l'espoir d'une vie meilleure. Je reste de longues minutes à regarder les oiseaux virevolter entre les arbres qui ont colonisé les flancs du cratère immense. J'observe la surface de l'eau qui se zèbre sous la brise du vent.

La guide m'extirpe de mes pensées, il est l'heure de la visite guidée. Un film de 15 minutes inaugure le tour, qui est suivi par la visite d'une galerie reconstituée. La visite s'achève par la découverte de la salle du coffre-fort, qui expose différents types de diamants bruts. Photos interdites.



Je déambule le reste de la journée dans la ville-musée du grand rush, qui regroupe tous les commerces possibles : vêtements, chaussures, meubles, dentistes, barbiers, librairies, bureau des mineurs, bars… C'est dans cette ville fantôme que je passe la nuit.



En vagabondant dans ce musée à ciel ouvert, je découvre un amas de cailloux dans un coin à l'abri des regards. Impossible de résister, je regarde, je fouille et finis par trouver des morceaux de kimberlite. Je prélève deux petits échantillons discrètement.

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